Photo Ahmad Odeh

 

« Je ne suis ni d’orient, ni d’occident, ni de la terre, ni de la mer.[…] Mon lieu est le non-lieu, mon signe est le non-signe. Je ne suis ni corps, ni âme, car j’appartiens l’Âme des âmes. » Rûmi
 
 LA DANSE SOUFIE, DANSE DE L’ÂME
Un art entre terre et ciel
Cette danse traditionnelle est pratiquée par les derviches tourneurs, issue de l’ordre Mevlevi, fondé au 13ème siècle, et initiée par le célèbre poète et grand maître soufi, nommé Jalal al-Din Rûmi, à Konya, en Anatolie. La danse soufie est connue sous le nom de samâ (ou semâ) en persan, signifiant « audition spirituelle ». Le Samâ trouve ses racines bien avant le 13ème siècle, remontant jusqu’au chamanisme de la Mongolie. Elle hérite ainsi d’une tradition ancienne de connexion avec le divin et la nature, qui a été intégrée et adaptée dans le soufisme par la suite. La connexion entre la danse du Samâ et le chamanisme mongol remonte à des pratiques rituelles anciennes où les chamans utilisaient la danse pour entrer en transe et communiquer avec les esprits. Cette danse chamanique, caractérisée par des mouvements circulaires, était considérée comme un moyen de se connecter avec le divin.
Au fil du temps, ces traditions ont migré et évolué, se mêlant à d’autres pratiques spirituelles  à travers l’Asie centrale et le Moyen-Orient. La danse du Samâ a émergé comme une expression unique de cette fusion, combinant les éléments du chamanisme mongol avec la philosophie soufie. Ainsi, la danse du Samâ, telle qu’elle est pratiquée dans le soufisme, conserve des éléments de cette origine chamanique, notamment les mouvements circulaires symbolisant la connexion cosmique et la transcendance spirituelle. Cette intégration de traditions anciennes témoigne de la richesse et de la diversité des influences qui ont façonné les pratiques spirituelles à travers les âges.
Cette danse sacrée symbolise le mouvement circulaire des planètes et du cycle de la vie. Une relation intime avec l’ensemble du cosmos, qui devient l’expression sonore, le samâ, exprimant l’harmonie avec les lois universelles. Cette danse rotative se présente comme une méditation en mouvement, formant une spirale, un vortex, un toroïde, formes de géométrie sacrée. La rotation est une loi universelle, du macrocosme au microcosme. L’univers tourne, les galaxies, les planètes, la terre tourne sur elle-même…ainsi que les électrons, les atomes, les molécules, l’ADN, les cellules… TOUT EST TOROÏDAL.
La danse soufie est ouverte à toutes et à tous (infos pour un atelier)  Cette danse en mouvement, nous invite à l’abandon de soi, à une rencontre profonde, d’ouverture à soi, du cœur, d’accomplissement,  à la présence au centre de notre être, notre êtreté.
 
« Souviens-toi lorsque tu tournais, enfant, Souviens-toi, tu souriais. »